Petit Roy - Seiichi Saito

Petit Roy - Seiichi Saito

Seiichi Saito, un japonais à Chorey-les-Beaune

Depuis quelques années, de nombreux jeunes vignerons et vigneronnes japonais se sont installés en France avec le succès qu'on leur connait. Sans vouloir faire de généralités, il y a tout de même de belles similitudes dans la précisions des vins de Kenjiro Kagami (Jura), Mito Inoue (Auvergne), Hirotake Ooka (Saint Joseph) ou encore les jeunes Rié et Hirofumi Shoji de Pedres Blanques installés récemment à Collioure. 

Alors, forcément, quand on a entendu que l'un de leurs compatriotes s'installait près de chez nous, à Chorey-les-Beaune, nous n'avons pas hésité une seconde et nous lui avons rendu visite. 

1635ca69-d392-498f-a54e-e10582ebc0d9.jpgSeiichi Saito est né en Chine mais a grandi au Japon. Après avoir étudié les sols pendant quelques années et obtenu son diplôme en pédologie, il commence à s'intéresser à la vigne et effectue son premier stage dans un domaine local en 2005. Il a 22 ans et le sujet le passionne. Il décide alors de quitter le Japon pour approfondir sa connaissance du vin et rejoint le domaine Simon-Bize où il fera ses armes tout en suivant une formation au CFPPA de Beaune. Lui qui devait à l'origine retourner au Japon décide finalement de rester en France et travaille dans différentes activités en rapport avec le vin. Il crée notamment le restaurant La Lune à Beaune. Mais l'idée devenir vigneron lui trotte toujours dans la tête. 

En 2016, il décide finalement de sauter le pas et crée le domaine Petit-Roy. Avec du matériel rudimentaire, il travaille sa petite vigne de 1,3 hectare (plus un peu d'achat de raisins, notamment pour la cuvée Côte de Nuits), tout en bio, et réalise sa première vendange en 2016. Quand nous l'avons rencontré fin 2018, c'est un vigneron sur de sa méthode que nous avons rencontré. Et lorsque nous avons dégusté les jus, nous avons été conquis.

La majorité de ses rouges sont travaillés en grappes entières, à l'exception du Bourgogne L'Orme, tous avec beaucoup de précision mais également une bonne dose d'instinct. Pour l'élevage, il n'utilise aucun fut neuf pour éviter tout marquage par le bois. Il effectue encore simplement un léger sulfitage en cours d'élevage pour éviter toute déviance aromatique. A la dégustation, le résultat est très enthousiasmant. Pour son deuxième millésime (2017), les vins présentent une belle densité, un équilibre remarquable et un très joli touché de bouche. Au final, c'est une réelle belle surprise que nous sommes fiers de vous présenter aujourd'hui.