Lucien Boillot

Lucien Boillot

Pierre Boillot est un vigneron peu connu en France, normal quand on sait que 85% de sa production part à l’export, mais que les connaisseurs plébiscitent millésime après millésime. Sur 2014, il nous offre une fois encore des pinots éclatants de fraîcheur et de complexité. Des vins battis pour la garde qui vous enchanteront dans quelques années.

Installé dans le village de Gevrey-Chambertin, Pierre Boillot travaille dans la pure tradition bourguignonne en cherchant à faire parler le terroir. Vous me direz, c’est souvent le cas des vignerons que nous vous présentons, mais chez Pierre, le vérité du terroir est foncièrement inscrite dans ses gènes. La volonté de produire de grands vins de garde également.

« Je ne cherche pas à coller aux modes, je fais du vin traditionnel. Je me refuse à produire quelque chose d’accessible très rapidement car on perd inévitablement beaucoup sur la qualité, sur la profondeur et sur le terroir. On sait que la complexité d’un vin va être diffusée sur la longueur. Avec une cuvaison courte, on est sur le fruit, c’est tendre. Avec une cuvaison longue, c’est bien plus profond. »

Avec un travail exemplaire à la vigne, des pratiques à tendance biologique, des rendements très contrôlés (25/30 hl/ha) et une vinification douce et respectueuse, Pierre maîtrise aujourd’hui parfaitement sa méthode.

« Je commence mes vinifications avec une macération préfermentaire. On utilise exclusivement des levures naturelles. Il y a très peu d’interventions, je surveille juste la température. La durée et le nombre des pigeages dépendent du millésime, de mon ressenti. Je souhaite produire un vin qui s’équilibre de lui-même tout en évitant les extractions forcées. »

Sur ses magnifiques parcelles de Nuits-Saint-Georges, Volnay mais surtout de Gevrey-Chambertin, Pierre Boillot nous propose des vins réellement remarquables. Les jus sont denses et frais à la fois, équilibrés, précis, dotés d’une texture veloutée et d’une structure qui permettra même aux « simples » village d’aller très loin dans le temps. Le mot de la fin est pour Pierre :

« Le terroir, c’est une vérité, or tout le monde ne le met pas en valeur. Le vigneron doit être dans sa vigne, il faut qu’il touche, qu’il taille. Moi, j’aime ça, je connais mes vignes par cœur. Il faut être proche de son terroir pour le comprendre. »