Vincent Dureuil-Janthial

Vincent Dureuil-Janthial

Après avoir été considéré comme un jeune vigneron en devenir au début des années 2010, Vincent Dureuil est rapidement devenu une valeur sure de la nouvelle grande Bourgogne. 

Aujourd’hui, il a encore changé de statut suite à l’obtention du titre de Vigneron de l’année 2019 décerné par la Revue Du Vin de France qui écrivait à ce propos : « Pousser la porte du domaine Dureuil-Janthial, c’est la certitude de se laisser éblouir par une facette souvent jugée plus modeste de la Bourgogne ».

En effet, nous partageons ce constat et cela fait des années que nous le répétons aux oreilles attentives. Ce titre est donc tout à fait mérité et ne nous a honnêtement pas surpris. Dans une Bourgogne hautement courtisée aux quatre coins de la planète et dont la quantité de bouteilles produites chaque année ne peut satisfaire malheureusement les trop nombreux amateurs de par le monde, la Côte Chalonnaise faisait figure de secret encore préservé que les initiés s’échangeaient discrètement. Malheureusement, les feux de la rampe ont produit leurs effets et les vins de cette région, à commencer par ceux de Vincent, s’arrachent dorénavant tout autant que ceux de la Côte de Beaune. Il faut dire que le vigneron qui exploite 20 hectares en culture biologique (après une "pause" en 2016) a su hisser ses vins à un niveau impressionnant. Ses Rully défient régulièrement les crus des prestigieuses Côtes voisines et se placent fréquemment devant dans les dégustations à l’aveugle. 

« Pour nous, les vins se font d'abord à la vigne », aime préciser Vincent. « Pour les différents travaux, nous utilisons le calendrier lunaire. Quand arrive le temps de la récolte, on n'hésite pas à prendre le risque de vendanger tard. Le but, aller au bout de la maturité du raisin pour obtenir des vins tendus, friands, avec une belle minéralité et une acidité présente. » 

Minéralité, équilibre, des mots qui parlent aux amateurs de grands blancs bourguignons. Après un millésime 2015 solaire orienté sur la puissance, une année 2016 marquée par les aléas climatiques mais qui avait malgré tout engendré des vins avec une belle trame bourguignonne, le millésime 2017 est beaucoup plus charmeur, plus accessible. Mais n’allez pas croire qu’il manque de fond. Grâce à une météo très favorable, les maturités ont été optimales et ont permis d’obtenir des vins fins, équilibrés, avec un important potentiel de garde du fait de maturités parfaitement respectées. En bref, un grand millésime.